Résultat des législatives algériennes 2012: les femmes à l'honneur
Chafia Mentalechta élue député de la Zone 1 France Nord de l'Union des Forces Démocratiques et sociales
La démocratie algérienne a rendue son verdict, la parité s'installe à l'Assemblée Populaire Nationale, les femmes obtiennent 145 sièges sur 462 à pourvoir aux élections législatives du 10 mai 2012.
jeudi 10 mai 2012
PODCASTS
Sans Transition - Algérie: Législatives 2012
23 formations sont en lice ici en France, des candidats confrontés à de nombreux problèmes pour organiser leur campagne et surtout se faire connaître auprès des ressortissants algériens.
Les moyens mobilisés pour ce scrutin sont en deçà des besoins ce qui rend la mission des autorités consulaires algériennes bien complexe reconnaît le Consul de Bobigny invité de « Sans Transition ».
Invités:
- Oualid Cherif, Consul de Bobigny
- Naima Iratini, de l'association Maison d'ALgérie
- Chafik Abidi, journaliste
800 000 électeurs se présentent aux
urnes ici en France pour choisir les 4 députés qui vont les représenter
dans la prochaine Assemblée populaire.
23 formations sont en lice ici en France, des candidats confrontés à de nombreux problèmes pour organiser leur campagne et surtout se faire connaître auprès des ressortissants algériens.
Les moyens mobilisés pour ce scrutin sont en deçà des besoins ce qui rend la mission des autorités consulaires algériennes bien complexe reconnaît le Consul de Bobigny invité de « Sans Transition ».
Dans un souci
de transparence vis‑à‑vis de vos lecteurs, je vous saurai gré de bien
vouloir publier ces précisions.
En effet, le consul d’Algérie ne répond pas à
la principale préoccupation que j’ai exprimée dans vos colonnes, à
savoir la distribution par les représentants du FLN de tracts pendant
les opérations de vote et à l’intérieur même de certains consulats ou
d’inciter, comme au consulat de Nanterre, les citoyens, au moment
d’accomplir leur devoir électoral, à voter pour la liste FLN.
Par ailleurs,
il reproche à mon représentant d’avoir demandé le taux de participation à
la fin de la journée. Un « délit de transparence » qui a mobilisé plus
de la moitié du communiqué !
Enfin, le consul d’Algérie à Nanterre me
reproche de n’avoir pas été factuel dans mon communiqué. Je n’avais pas
estimé pour ma part, devant la gravité des faits, qu’il y avait besoin
de rentrer dans les détails.
Faut‑il que je rappelle à ce représentant de
l’État Algérien à l’étranger que de telles atteintes aux lois et
règlements et à l’exigence d’impartialité de l’Administration martelée à
plusieurs reprises par le chef de l’État, sont passibles de lourdes
sanctions ?
Ces violations flagrantes et assumées du droit de nos
compatriotes à élire, sans pressions ni intimidation ou menaces, leurs
représentants relèvent du "crime politique". Cinquante ans après
l’indépendance, au moment où se joue l’avenir de notre pays, ces
pratiques scélérates nous conduisent tout droit au chaos.
Au‑delà de la
personne du consul, c’est tout un système basé sur le mépris,
l’arrogance et le viol des consciences qui vacille et accentue les
risques d’implosion et d’ingérences extérieures.
Pour revenir
aux faits, au‑delà des grossiers mensonges et de la vulgarité, je vous
livre ci‑dessous les témoignages tels qu’ils seront remis à qui de
droit :
Témoignage de monsieur Abdelkader Zerrou
« Le mercredi
8 mai 2012, vers 16 h 45, j'ai surpris le représentant du FLN en train
de conseiller un votant visiblement indécis et je l'ai interpellé en lui
rappelant que ce n'était pas son rôle ; et là, le consul s’est déchaîné
contre moi tel un barbouze en usant d'un ton menaçant, essayant de
retourner la situation contre moi.
Quelques minutes plus tard, un agent portant
un badge du consulat est venu m'intimer l'ordre de rentrer dans un
bureau, je lui ai rappelé que je suis représentant du FFS dans
l'ensemble du centre. Il insista encore en m'intimidant. J'ai alors pris
à témoin le consul et je l'ai informé que j'allais en référer au parti
car de tels comportements étaient inacceptables. Pour toute réponse,
j’ai eu droit à "Dir wach theb".
Ayant une
urgence familiale, j’ai appelé mon camarade Hamid Belkaid, dûment
accrédité pour l’observation. »
Témoignage de monsieur Hamid Belkaid
« Le mercredi
8 mai 2012, à la fermeture du bureau de vote, J'ai demandé le nombre de
votants du bureau 1 et 2, et non pas le taux de participation comme
stipulé dans la réponse du consul. Ce dernier a refusé. J'ai insisté en
lui indiquant qu’il serait opportun de connaître le nombre de bulletins
inscrits sur l'urne avant de signer le PV. Il s'est montré catégorique,
puis il m'a dit "belaâ foumek", je lui répondu qu’il n’avait pas
le droit, en tant que diplomate, d’user de ce genre de langage. Il m'a
ensuite menacé, puis c'est un autre fonctionnaire qui me répéta la même
chose (belaâ foumek). »
Par ailleurs, en dehors des militants FFS,
de nombreux témoignages, pour certains déjà publiés par la presse
algérienne, font état de distribution de tracts à l’intérieur des
consulats par les représentants du FLN. Pour notre part, nous avons
réalisé des photos et des vidéos pour les remettre à qui de droit et les
mettre si nécessaire en ligne sur le Net et les réseaux sociaux.
Enfin, votre
consulat étant par ailleurs équipé d’un système de vidéosurveillance, je
vous mets au défi de procéder au visionnage en présence de la presse.
*Représentant
du FFS à l’étranger, candidat de la Zone 1
mardi 8 mai 2012
Le président Bouteflika demande à la jeunesse de préserver le pays et de veiller à sa sauvegarde
SETIF - Le
président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé, mardi à
Sétif, les jeunes algériens à préserver le pays, affirmant que l’Algérie
est entre les mains de la nouvelle génération qui a la responsabilité
de "veiller à sa sauvegarde".
"L’Algérie est entre vos
mains. Votre devoir est de la préserver. Ne l’abandonnez pas à ceux qui
lui veulent du mal", a insisté le président de la République à l’adresse
des jeunes dans un discours à
l’occasion de la commémoration du 67e anniversaire des massacres du 8 mai
1945, ajoutant que "l’avenir vous appartient et vous devez vous
préparer à assumer cette responsabilité".
"Jeunes algériens, vous devez vous préparer à
assumer des responsabilités à l’avenir en vous impliquant davantage
dans l’action politique et associative", a encore soutenu le président
Bouteflika pour qui les jeunes "doivent montrer qu’ils sont capables de
reprendre le flambeau et d’occuper les plus hautes fonctions dans
l’Etat".
A cet
égard, le chef de l’Etat a exhorté les Algériens à participer
"massivement" aux élections législatives de jeudi pour choisir leurs
représentants dans le futur parlement parmi les hommes et les femmes les
"plus compétents", réaffirmant l’importance de ce rendez-vous électoral
qui "barrera la route aux forces du mal qui veulent nuire à l’Algérie
comme elles l’ont fait avec d’autres pays arabes".
"Le peuple qui a consenti
de lourds sacrifices pour libérer son pays du joug colonial doit
montrer qu’il est à la hauteur des défis et qu’il est digne de respect",
a martelé le président de la République.
Reprenant ses propos lors de sa visite à
Arzew, à l’occasion du double anniversaire du 24 février, le président
Bouteflika a affirmé que "notre génération a fait ce qu’elle avait à
faire et à l’impossible nul n’est tenu", incitant les jeunes à
s’intéresser à l’histoire de leur pays et à ses héros, "ces artisans de
la guerre de libération qui ont payé de leur vie le prix de
l’indépendance".
"Notre tort est de n’avoir pas permis à notre jeunesse de bien
connaître l’histoire de son pays", a cependant reconnu le chef de l’Etat
qui a estimé nécessaire que "nous méditions notre passé pour mieux nous
connaître".
Le
président de la République a mis en avant l’importance du rôle des
moudjahidine dans la transmission du message de Novembre aux nouvelles
générations, soulignant l’impératif d’apprécier, à juste titre, les
sacrifices "colossaux" consentis par les aînés durant la guerre de
libération.
"Il
faut donner à tout un chacun ce qu’il lui appartient tout comme il faut
œuvrer à approfondir davantage la réconciliation nationale, mais nous
ne dialoguerons pas avec les instigateurs de la violence", a lancé le
président Bouteflika.
Par ailleurs, le chef de l’Etat s’est félicité des réalisations
accomplies dans différents domaines pendant 50 ans d’indépendance,
appelant à ne pas les minimiser. Il a cité, à ce titre, l’exemple de
pays connus, comme la France "qui a mis près de 10 siècles pour édifier
sa démocratie".
"Ceux
qui ont vécu les affres du colonialisme mesurent l’ampleur des
souffrances endurées par notre peuple et savent que l’Algérie
indépendante a pu réaliser, en peu de temps, un saut qualitatif en
matière de développement et de progrès", a enchaîné le président
Bouteflika, ajoutant que "ces réalisations ne sont pas venues du néant,
mais qu’elles sont les fruits des sacrifices consentis par nos aînés".
"Nous avons capitalisé
des réalisations majeures dans les domaines de l’éducation, de
l’enseignement, du logement, de la santé, des infrastructures et bien
d’autres, mais il en est qui s’acharnent à vouloir minimiser leur
importance. Nous demandons au peuple d’être patient, car toutes les
attentes seront concrétisées de manière progressive", a-t-il poursuivi.
"L’Algérie repose sur
des bases solides", a souligné le président de la République, admettant
toutefois que "ce qui nous fait défaut, c’est l’esprit de responsabilité
collective dans la recherche de solutions aux problèmes qui se posent".
APS
lundi 30 avril 2012
Le président Bouteflika appelle les jeunes à "saisir l’opportunité" du 10 mai
Le
président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé les jeunes à
saisir l’"opportunité" que représente les élections législatives du 10
mai pour choisir les personnes à même de réaliser leurs aspirations.
"Je
m’adresse en particulier à notre jeunesse que j’appelle de nouveau à
saisir cette opportunité pour exprimer sa volonté et choisir les
personnes les mieux indiquées et les plus à même de concrétiser ses
aspirations", a indiqué le président Bouteflika dans un message adressé au secrétaire
général de l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA), à
l’occasion de la célébration de la fête internationale du Travail.
Le chef de l’Etat a
souligné que la jeunesse "est la première concernée par les réformes"
initiées en avril 2011. "Nous comptons sur elle pour poursuivre
l’entreprise de construction et protéger la patrie et le peuple", a-t-il
affirmé.
Le
président Bouteflika a, d’autre part, ajouté qu’il tenait à "attirer
l’attention des femmes algériennes, en général, et des femmes
travailleuses, en particulier, sur l’importance de ce rendez-vous".
Il s’agit, a-t-il
souligné, de "l’affirmation de leur (femmes) présence sur la scène
politique et de la consolidation de leur participation à la mise en
place d’une société de justice, de tolérance et d’égalité, d’autant plus
que les conditions favorables se trouvent réunies, aujourd’hui plus que
par le passé, pour donner corps à leurs aspirations".
Le président de la
République, a relevé, en outre, que "le pays est à l’orée d’une phase
charnière de son histoire, une phase qui exige davantage de mobilisation
de la part des citoyens pour réaliser les objectifs du renouveau
national et couronner de succès les prochaines étapes de notre démarche
nationale".
"J’appelle
les citoyennes et les citoyens à assumer leurs responsabilités dans
l’entreprise de renouveau que nous avons engagées et à redoubler
d’efforts en vue de raffermir la cohésion de notre société, renforcer sa
solidarité et doter l’Algérie d’une ambition qui soit à la mesure des
défis auxquels elle se trouve confrontée", a indiqué le chef de l’Etat à
cet égard.
aps
Les partis devraient se soucier de leurs programmes au lieu du taux de participation (experts)
Les
partis politiques en course pour la prochaine législature devraient
axer leur campagne électorale plus sur la présentation de programmes
"fiables et accessibles à tous" que sur les appels répétitifs au "vote
massif", ont préconisé dimanche à Alger deux universitaires.
Les
44 partis en lice pour les législatives du 10 mai "développent dans
l’ensemble une démarche paradoxale qui consiste à ne pas présenter de
programmes alternatifs tout en mettant en garde contre les effets
néfastes d’un boycott des élections", a observé le professeur Ismail
Hariti lors d’une conférence donnée au centre "Amal El Oumma" (Espoir de
la nation) qu’il dirige.
"L’Algérien, notamment le jeune Algérien, semble
complètement désintéressé par la politique qu’il assimile généralement
au mensonge, à l’hypocrisie et à la corruption. Avec la faiblesse du
discours électoral actuel, il sera davantage convaincu que sa propre
désaffection à l’égard de ces joutes constitue pour lui le meilleur
moyen de s’exprimer", a-t-il encore jugé.
C’est pour cela que cet universitaire invite
les partis, le gouvernement ainsi que l’élite à "bien décrypter le
message du peuple" car, avertit-il, "la désaffection, voire le boycott
pur et simple, équivaudrait à un printemps arabe à l’algérienne".
M. Hariti a cependant
écarté "tout recours à la fraude durant le prochain scrutin" pour
"différentes raisons" dont le contrôle interne et externe qui accompagne
cette fois-ci l’opération électorale.
Le docteur en économie Bachir Messaitfa a, de
son côté, critiqué le nombre "exagéré" de "propositions", notamment
économiques, formulées depuis le début de la campagne électorale, le 15
avril, au moment où les candidats dans les pays développés fondent leurs
programmes, constate-t-il, sur trois ou quatre "actions" seulement.
"Nous assistons à un
discours électoral mettant en avant des centaines de propositions tirées
pour la plupart du programme du président de la République. Mais où
sont donc les programmes des partis ?", s’est-il interrogé.
Mais contrairement à son
collègue, le Dr Messaitfa estime que "la faiblesse des programmes
électoraux est le résultat de la désintérêt populaire pour l’acte
électoral et non pas le contraire". Le "problème" n’est donc pas
économique mais politique, insiste cet économiste.
L’Algérien "manifeste peu
d’intérêt pour les élections car il ne croit pas à la politique. Les
partis le savent et c’est pour cette raison qu’ils ne se donnent pas la
peine d’élaborer des programmes, qui n’intéresseraient personne en fin
de compte", a-t-il soutenu.
En plus, beaucoup de promesses électorales sont
"loin d’être réalistes", estime M. Messaitfa, qui cite en exemple la
création de 10 millions de PME d’ici 2020, la renationalisation des
entreprises publiques déjà privatisées ou encore un SNMG (salaire
national minimum garanti) à 35.000 DA.
Prenant appui sur son expertise économique,
M. Messaitfa souhaite que les partis politiques proposent plutôt des
solutions de fond notamment pour ce qui concerne "trois déséquilibres
économiques internes persistants".
Il cite le déséquilibre entre l’offre et la
demande des marchandises et ses effets sur l’inflation, le déséquilibre
du marché monétaire algérien et enfin le déséquilibre du marché du
travail.
Les
futurs parlementaires devraient, en outre, se préparer à apporter des
réponses efficaces à des questions d’importance telles que celles
relatives à l’accession de l’Algérie à l’OMC ou à la création d’une zone
de libre échange avec l’UE, a-t-il encore recommandé.
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